Un chien têtu
Cela fait maintenant 4 semaines que nous sommes confinés, et il y en a un à la maison qui a du mal avec cela… pourtant il a la chance d’aller se promener deux fois par jour… Mais ce n’est manifestement pas suffisant : notre chien aime la voiture… Hier donc, je vais dans ma voiture récupérer un papier que j’y ai oublié. Le chien me suit. Le temps de m’en rendre compte : il s’est déjà assis sur le siège passager. Il fait 26 degres. Je ne peux pas le laisser la. J’essaie de le faire sortir : impossible. Je vais chercher sa maîtresse (ma fille) : rien à faire. On lui apporte du pâté, il s’en fiche. On lui met son harnais et on tire… Il se recule et s allonge à la place du conducteur.
Nous décidons donc de faire un petit tour en voiture… Pas le choix. Je dois rouler 500 m, juste dans ma résidence, confinement obligé et on se dit que si nous sommes contrôlées, nous dirons que « nous promenons le chien… » 😉 Car c’est le cas.
Je me gare : il est content, il a eu son petit tour… Il accepte enfin de sortir 🤣
en quoi cela concerne-t-il nos enfants ?
Cette anecdote nous a bien fait rire… et m’a fait penser à nos enfants : j’entends de nombreux parents dire que le confinement, ça devient vraiment compliqué… En particulier en matière de patience : la patience a du partir se promener au bord de la mer, car plus personne ne semble en avoir beaucoup : ni les parents, ni les enfants. Et cela rend les choses difficiles. Alors que faire lorsque l’un de nos enfants se braque, comme mon chien, et refuse de faire ce qu’on lui demande ?
Bien entendu, nous pouvons crier, hurler, tirer (comme j’ai tenté de le faire en mettant le harnais). Mais le résultats risque d’être identique à celui obtenu avec mon chien : de la résistance de plus en plus forte.Abandonner ? Et dire quelque chose qui ressemble à « bon ça m’est égal. Après tout, fait ce que tu veux ! J’en ai assez, je vais me promener dans la cuisine. ». L’enfant peut alors se sentir rejeté, ne pas comprendre… et finir par se dire qu’il a trouvé le moyen de vous faire céder : continuer ses crises.
choisir un « entre deux » apaisant
Faut-il alors partir faire un tour en voiture ? Bien entendu, je plaisante ; mais je crois que mon petit tour en auto peut malgré tout nous aider : je ne suis pas partie à des kilomètres, pendant des heures. J’ai répondu au besoin de liberté du chien, en tous cas un minimum. Et si nous testions la même chose : un « entre deux » ? Je ne parle pas ici des plus petits : pour eux aussi la situation est surprenante. En cas de crise, agissez comme d’habitude : en le contenant, le berçant, lui parlant doucement… Mais pour les plus grands, les enfants en âge d’être scolarisés au primaire, au collège ou au lycée. Lorsque les choses dérapent en ce moment, demandez vous comment va-t-il ? Vraiment ? Comment peut-il supporter le manque de liberté ? Le manque d’amis ? Le manque de plaisir (même si nous sommes des super parents qui prévoyons plein d’activités, la vie de tout enfant / ado est faite pour être aussi sociale… Donc sachant que la situation est difficile pour lui (ou elle), nous pouvons sans doute prendre un peu de recul et lâcher un peu sur nos exigences. Acceptons, temporairement, peut être exceptionnellement, de faire ce qu’il demande : en pensant à dire que c’est lié à la situation de confinement, et que les règles « d’avant » reprendront « après » ; peut-être moins longtemps ou en plus petite quantité que ce qu’il demande ; cela permettra à votre enfant de trouver au moins un bénéfice à ce confinement qui dure. Rappelez-lui cependant qu’il doit apprendre à dire les choses plus calmement. Proposez-lui de réfléchir avec lui à une autre façon de parler lorsqu’il demande quelque chose.
rappelez vous, avec les enfants, avec les ados – et encore plus en période de confinement – il est important de choisir ses batailles !