« happy parents » « super parents » « mafamillezen » « papa positive »… les blogs à destination des parents sont pléthore. Tous avec la promesse plus ou moins annoncée de vous aider à vivre une parentalité heureuse.
« Ah ? Parce que ce n’est pas évident que toutes les parentalités sont heureuses ? »
NON, ce n’est en effet pas évident. Même si « ça se fait trop pas » comme diraient nos chers ados… Il y a de nombreux parents qui ne vont pas bien. Soit parce qu’ils ne s’en sortent pas dans l’éducation de leurs enfants, soit parce que les enfants ne répondent pas à leurs attentes, soit parce qu’il y a des accidents de vie qui rendent les choses compliquées, soit parce qu’ils font une dépression ou leurs enfants ne vont pas bien…
Et puis il y a le quotidien : mon enfant qui fait un cauchemar et hurle dans son lit, celui dont je dois aller aspirer le nez avec un « mouche-nez » car il a une rhino… et qui me fait m’interroger, au moment où j’aspire « ai-je bien mis du coton pour bloquer l’arrivée de la morve ? ». Celui qui vomit dans son lit. Celui avec qui je pars en guerre pour tout ce qui a trait aux devoirs ; celui qui travaille beaucoup et n’a pas les résultats escomptés, celui qui ne fiche strictement rien, celui qui est super agressif avec moi ou sa fratrie, celui qui est super triste car jamais invité à aucun anniversaire, celui qui refuse d’avaler ses légumes…ou, pire, son médicament, celui qui a fait une crise mémorable au super marché, l’ado qui a fait le mur car je lui ai interdit d’aller à cette soirée, et celui qui rentre en sentant l’alcool et le cannabis à 15 kms … etc etc.
Non le quotidien des parents n’est pas simple. JAMAIS. Comme le dit mon amie Sophie « la petite maison dans la prairie est le pire film de propagande en matière de parentalité. La famille Ingals, c’est juste de la publicité, pas la réalité. »
Bref, la parentalité heureuse… ça semble bien aléatoire.
Et pourtant, je connais de nombreux parents heureux, malgré d’enormes difficultés. Comment font-ils ?
– la plupart se raccrochent à l’Amour : l’amour donné et l’amour reçu.
Malgré toutes les difficultés que l’on rencontre, on peut se rappeler de ce petit être qui nous faisait de magnifiques câlins quand il était petit. On peut repenser à tous ces souvenirs qui ont construit une partie de notre histoire commune. Toutes ces petites fiertés : quand il a réussi à marcher ou qu’il a eu une médaille au cross de l’école.
C’est vraiment un excellent moyen de faire face aux difficultés que d’aller revisiter « sa boite aux trésors familiale ». Celle qu’on a remplie de souvenirs… C’est tellement aidant de se raccrocher à l’amour !
Et puis, quand les choses sont tellement tendues avec nos enfants, se dire « mais s’il lui arrivait quelque chose de grave, comment le vivrai-je ? » . Si la réponse est « mal », alors c’est que l’amour est encore là. Ravivez le, par exemple en allant regarder les vieux albums photos (ou le fil des photos de votre téléphone) ou vidéos. et si vous répondez « bien, ça me soulagerait »… et bien c’est soit que la situation n’est plus rattrapable et vous pourrez alors agir en conscience je ne parle pas de tuer votre enfant bien sûr 😉 mais peut-être de trouver une solution qui nous éloigne temporairement) soit que vous avez besoin d’un soutien extérieur, un pro comme Coach-Famille pour vous aider.
– Pour d’autres, le secret est de vivre pleinement l’instant présent : là, tout de suite, je m’installe dans mon corps, je sens mes pieds au sol, j’écoute et j’accompagne ma respiration, je la ralentis. J’expire lentement. Puis je m’interroge : « comment je me sens juste maintenant ? ». Je peux utiliser mes 5 sens pour vivre dans l’instant présent. Des stages Vittoz sont possibles pour découvrir le secret de la pleine présence. Je vais pouvoir aussi, en étant bien ancrée au sol, accueillir mes émotions, en sentir la dimension corporelle sans vouloir la chasser. Ainsi, l’émotion va pouvoir prendre sa place, avant de se calmer, s’apaiser. Et me permettre d’analyser mieux la situation, sans être pris dans un état émotionnel trop intense… qui généralement empêche de « bien penser ».
– Enfin, d’autres encore ont, génétiquement, des tendances à être plus ou moins optimistes. Ceux-là n’auront pas besoin de faire grand chose pour se rappeler que « tout passe ». Et que « après la pluie, vient le beau temps »… et souvent même un arc-en-ciel. ça, c’est ce qu’on appelle l’optimisme et la psychologie positive. Il existe plusieurs outils permettant de les développer… que je partagerai dans d’autres articles.
En conclusion : non toute parentalité n’est pas forcément heureuse. Mais même dans les moments les plus difficiles, il est le plus souvent possible de faire face… même si parfois cela nous entraîne bien bas… rappelez-vous ‘ »tout passe ».