Suite de ma chronique sur l’esprit critique :
Vous connaissez cette maxime : « il fait le voir pour le croire« . Mais savez-vous d’où elle vient ? De l’évangile de St Jean. Voici l’histoire : Jésus est ressuscité et apparaît aux apôtres cachés dans la maison de l’un d’eux. Mais ce jour là, Thomas est absent et quand ses collègues lui racontent scène, il répond : »Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas!». Alors bien sûr Jésus qui ne se vexe pas facilement alors il le prend au mot : il lui apparaît et lui propose de venir toucher ses mains et ses côtés. On ne sait pas si Thomas l’a fait, mais il a cru, ça c est écrit.
Pourquoi je vous raconte tout ça et quel lien je fais avec mon précédent article sur l’esprit critique ?
Parce que jusqu’à présent, on avait plutôt tendance à se moquer des gens incrédules : » mais arrête de faire ton St Thomas ! Enfin tu sais bien que je ne mens pas… fais moi confiance ! ».
Oui mais ça, c était avant… Avant ChatGPT ou les autres outils numériques capables de créer, modifier des images et des 🎥 films.
Aujourd’hui, il me semble que c’est absurde de croire quelque chose parce qu’on le voit sur un écran. Parce qu’on nous répète quelque chose.. qui n a pas été vérifié.
L information devrait être vérifiée plutôt deux fois qu’une.
Ainsi, à nos enfants, quand ils vous disent quelque chose, nous pourrions demander, de façon systématique afin que cela devienne un réflexe… pour nous et pour eux :
« d’où vient cette information ? Celui qui te l’a donnée, comment l’a-t-il appris ? Pourrait-on aller vérifier ?« .
Et pour vérifier, peut-être pourrions nous relever des sites en lesquels nous avons confiance. Par exemple une information qui serait partagée par Le Monde, Le Figaro et Libération est sans doute plus vraie qu’une information trouvée uniquement sur Huffington Post. Ou alors aller sur le site de l’A.F.P et vérifier leur source à eux. Et puis comme indiqué précédemment, pour toute information incroyable ou complexe, penser à poser les deux questions sur internet : « ce qui prouve que [telle information] est vraie ? » puis « ce qui prouve que [telle information] est fausse. »
Bref, en cette période si particulière de notre évolution ou on ne peut plus se contenter de « on dit », ou « j’ai lu »… Etre des Saint-Thomas me semble particulièrement sain. Pour nos enfants… et pour nous. Car rappelons-nous le : nous sommes les meilleurs modèles pour nos enfants !
