Mes chers parents pétillants,
Voici un post qui risque de déranger, heurter, diviser. Ce n’est pas grave… j’assume ! (et juste pour que vous ne pensiez pas que « c’est facile de dire cela quand on a une vie facile« , je veux juste que vous entendiez que ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille, bien au contraire)
LA SITUATION
Connaissez-vous Gerberoy ? C’est un magnifique village médiéval de l’Oise très connu pour ses milliers de roses. Comme de très nombreuses personnes de la région, nous y sommes allés hier en famille : c’est à moins de 100 kms, c’est la bonne saison et c’est TELLEMENT beau ! (pour vous le prouver je vous partage quelques photos)
Hier donc dans ce village très touristique, il y avait… des touristes, des habitants et juste la boutique de poterie ouverte. Ou presque. Pourtant ce village est aussi réputé pour ses bons restaurants, cafés… C’est tellement agréable de s’attabler au milieu des roses. Mais la, « interdiction d’ouverture » liée au covid.
Et puis au détour d’une toute petite rue, dans un endroit vraiment caché, nous sommes tombés sur une longue file de personnes qui attendaient. Ils entraient tour à tour dans un tout petit jardin, et ressortaient avec une bouteille ou un sandwich.
Cela m’a frappée, car 50 mètres avant j’avais ressenti de l’empathie en lisant sur un restaurant « nous sommes fermés à cause du covid. Nous nous préparons des jours extrêmement difficiles et comptons sur vous à la réouverture« . J’aurais du prendre une photo, je n’y ai pas songé.
MON ANALYSE
C’est en repartant que j’ai repensé à ces deux restaurants et leur attitude différente :
Les deux subissent l’obligation de fermeture, les deux ne s’en sortiront pas de la même façon.
Détaillons pour en tirer une leçon de vie :
Les faits : les restaurants doivent rester fermer. Pendant 3 mois. C’est valable pour tout le monde et particulièrement dramatique pour un village qui doit faire 80% de son chiffre d’affaires lors de la floraison des roses. Et double coup de bambou sans doute en entendant qu’il faudra prévoir un éloignement de plus d’un mètre (soit 4m2) pour les tables, pour des restaurants qui ont des jardins de 10m2…
Les émotions : je ne connais aucun restaurateur qui, le 11 mars, a sauté de joie en entendant cette nouvelle. Tous ont été accablés, tétanisés, effrayés;.. Comme nous l’avons tous été. Imaginer que ce pourquoi on se bat, on donne sa vie (vraiment pour les restaurateurs, même si bien entendu ce ne sont pas les seuls) risque de faire faillite à cause d’un tout petit virus venu de Chine a de quoi accabler. Et c’est NORMAL et NATUREL : on ne choisit pas ses émotions. Elles adviennent. Et en grandissant, on peut apprendre à les traverser. Ou pas. (vous aurez très bientôt une vidéo à ce sujet). Elles peuvent durer, il faut parfois du temps pour se remettre d’une situation si difficile.
L’action : mais à un moment, même sous la douleur ou sous la colère, notre « cerveau qui réfléchit » revient à l’assaut. Et ce sont nos pensées qui l’assaillent. Et celles-ci vont beaucoup différer d’une personne à l’autre. Pourquoi ? On ne peut pas vraiment en être certain, mais les recherches actuelles disent que c’est lié : à notre éducation, notre histoire, nos expériences de vie, nos valeurs, notre gène de l’optimisme (ou plus exactement la longueur de notre gène 5HTT)…
Et c’est donc là que le premier restaurateur a du se dire « je ne peux RIEN faire. Sauf attendre que la situation s’améliore. Et après ce sont les clients qui feront que mon restaurant fera ou non faillite. Je ne peux compter que sur les autres«
Et c’est donc là que le second restaurateur a du se dire « je ne peux pas ouvrir mon restaurant. Mais c’est maintenant que les visiteurs vont venir. Mais il me reste certains droits : livrer, faire du « drive »… ». Et qu’il a trouvé le moyen d’être le seul point de restauration du village. Quand je l’ai interrogé, il avait un grand sourire. Je lui ai demandé comment c’était passés ces deux mois ou personne ne pouvait sortir. Il m’a dit : « j’ai appelé toutes les entreprises du coin en leur disant que je pouvais leur livrer des plateaux repas. Vous ne le croirez pas, mais ce confinement – et ce déconfinement – ont fait exploser mon chiffres d’affaires !
MA CONCLUSION (MAIS PAS QUE… ALLEZ LIRE PAR EXEMPLE VIKTOR FRANKL)
on ne peut pas changer les faits : l’arrivée intempestive d’un virus, un licenciement, une maladie, un accident, un enfant qui présente des troubles d’apprentissage, qui fait une dépression, qui se fait harceler. On n’y peut rien.
On ne peut pas changer non plus nos émotions face à cette situation. Et heureusement d’ailleurs qu’elles peuvent s’exprimer, c’est notre moyen de les dépasser.
Mais ce que l’on peut changer, c’est notre attitude face à la situation :
Est-ce que je vais juste pleurer et attendre ? Est-ce que je vais chercher une façon de « sortir du cadre » , de réagir* ? Un licenciement peut nous briser. C’est peut être aussi l’occasion d’enfin apprendre à faire ce que l’on aime. Une maladie peut être terrifiante. Pour soi ou pour l’entourage. C’est peut-être aussi le moment d’apaiser nos relations et de se réconcilier. Un accident peut nous liquéfier de douleur. On peut aussi apprendre à faire autrement (je vous invite à aller lire l’histoire de Philippe Croizon par exemple). Des troubles d’apprentissage peuvent nous voir partir perdant pour l’avenir de nos enfants, ou nous inciter à faire preuve de créativité ou trouver ce que d’autres ont inventé pour les aider. On peut ne pas se remettre de la dépression de son enfant. On peut aussi choisir de se faire accompagner. On peut mourir d’un harcèlement scolaire; On peut aussi très bien s’en sortir avec les bonnes méthodes (contactez-moi, c’est ma spécialité).
Bref, ce dont nous sommes 100% responsables, ce ne sont pas les faits qui parsèment notre vie. C’est l’histoire que l’on se raconte sur ces faits : je peux choisir de me positionner en victime*… et croyez-moi, dans ce cas je vais rester victime toute ma vie. Ou je peux choisir de m’en sortir, de tenter de surmonter le traumatisme. D’ailleurs, interrogez-vous : et vous, qu’est ce qui vous a le plus fait grandir ? les épreuves surmontées ou celles qui vous ont fait couler ?
alors répétez après moi : « je suis 100% responsable de l’histoire que je me raconte sur ma vie ». Vous verrez, très vite avec cet état d’esprit, on trouve des ides !
ET SI C EST TROP DIFFICILE, PAS DU CULPABILITE : c’est signe que vous avez besoin de vous faire accompagner pour vous aider. Sachez que c’est totalement dans mes compétences. Je peux vous aider à aller mieux.
*ATTENTION, je ne suis pas ici en train de nier les émotions et leur force. Ni dire que les dépressifs sont responsables de leur état. La dépression est une maladie, on ne choisit pas ses maladies.