chère maman pétillante,
Je suis certaine que vous savez de quoi je parle : cette fête des mères qui tombe, cette année – OH JOIE – le même jour que mon anniversaire <3
Et si, pour bien comprendre cette fête, on en cherchait l’origine ?
On a l’habitude de dire qu’elle a été instituée en France pendant le régime de Vichy. Et oui, c’est vrai qu’elle est devenue « officielle » à ce moment là. Cependant son histoire remonte à plus loin :
D’abord, comme souvent, on en trouve les prémices dans la mythologie grecque qui célébrait la mère de Zeus, Rhéa et la fertilité au printemps.
Puis, comme souvent encore, la religion chrétienne s’en est approché, en démarrant la célébration du 4ème dimanche de Carême par un chant Grégorien qui parle du lait maternel… et ce jour là, les paroissiens ne vont pas dans « leur » église, mais dans « l’église-mère » : la cathédrale (ou plus grosse église) de la région. Bref, on y célèbre la Maternité de l’Eglise. On peut y ajouter le mois de mai qui, chez les Catholiques est dédié à La Sainte Vierge. Mais tout cela n’est pas encore franchement « notre » fête des mères…
C’est l’activiste américaine Julia Ward Howe (qui s’est battue pour : le droit des femmes, l’abolitionnisme et le pacifisme) qui invita les mères du monde entier à s’unir pour obtenir la paix en 1870, dans la « proclamation de la journée de la mère ». Mais c’est plus sa compatriote Anna Jarvis (1864-1948) qui a repris cette idée et fonda des « clubs » pour les mères dans un même but d‘union pacifique internationale ; En 1912, elle crée l’association internationale pour la Journée de la mère.
En 1914, les États-Unis en font une fête nationale officielle.
Puis les deux guerres mondiales ont eu comme conséquence que les parents ayant perdu au moins un enfant, ont été honorés dans tous les pays par le biais de cette fête des mères.
Et en France ?
Le village d’Artas en Isère est très fier de revendiquer la création de cette fête : en 1906, ils ont organisé une cérémonie pour fêter les mères de familles nombreuses… 2 mères de 9 enfants (sic..) ont reçu ce jour là « le prix du Haut Mérite Maternel ».
Puis c’est en 1918 que Lyon célèbre les mères et épouses ayant perdu leur fils et/ ou mari pendant la guerre. Cette fête devient officielle en 1929.
En 1942, ce que veut surtout le Maréchal Pétain, c’est surtout relancer la natalité… et il valorise les mères dans ce discours : »
« Vous seules, savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui font les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne. » Puis la loi du 24 mai 1950 officialise cette journée consacrée à la Fête des mères avec des cérémonies organisées un peu partout.
Le côté commercial, on en parle ?
Bien entendu, les commerçants ont vite su rebondir pour tirer partie de cette fête… et c’est cet aspect qui semble le plus important actuellement… malheureusement. Parce que si l’on regarde cette histoire on constate que les mères ont été célébrées pour :
– être les artisans de Paix dans le monde
– honorer la plus grande souffrance qu’elles puissent vivre : la perte de leur enfant
– honorer leur maternité et la place si importante qu’elles prennent dans la famille, leur rôle.
Je ne suis clairement pas une admiratrice de Pétain… bien au contraire, mais j’avoue que de penser que dès 1942 il rend hommage aux mères, non dans leur rôle de « femme de ménage, cuisinière, épouse… » mais dans leur rôle éducatif me touche.
Parce que, pour moi, c’est ça l’important dans cette fête : valoriser, une fois par an, TOUT ce que font les mamans qui est tellement invisible que l’on ne se rend pas compte de leur valeur. Mais une maman, une mère, c’est ce qui CONSTRUIT une famille : par leur amour quotidien, par leurs DONS quotidiens : elles DONNENT la vie, elles DONNENT leur amour, elles DONNENT leur temps, elles DONNENT leur assistance, elles DONNENT leur énergie, elles DONNENT tout ce qu’elles peuvent pour faire grandir ces enfants et en faire des adultes responsables, si possible heureux et biens dans leur vie…. sans jamais exiger de retour. Et parfois, elles donnent tellement qu’elles s’oublient… et tombent en burn-out… malheureusement.
Je sais que ce jour de fête des mères peut être une magnifique fête pour certaines : l’occasion de recevoir son 1er « collier de nouilles » (en réalité, les institutrices ont fait beaucoup de progrès dans les cadeaux 😉 et pour d’autres, ce jour sera si difficile. Parce que personne ne leur fêtera. Soit que leurs enfants s’en fichent, soit qu’ils ne sont plus là, soit que le père les en empêche. Pourtant, chères mamans pétillantes, même si vos enfants ne vous le disent pas, j’aimerais que vous lisiez ces prochains mots, et que vous les fassiez vôtres car ils sont la réalité :
En réalité, on ne devrait PAS avoir besoin de choisir UNE SEULE journée pour célébrer les mères : parce qu’elles sont l’âme du monde, parce qu’elles sont aussi le meilleur avenir possible de ce monde, parce que leur rôle est tellement essentiel, parce que sans elles, sans leur amour et leur abnégation, sans leurs idées, leur soutien, la force qu’elles savent insuffler à leurs enfants, ce monde d’humains aurait disparu depuis bien longtemps.
Et vous chères mamans, si jamais on ose vous offrir un aspirateur, un robot ménager ou autre bêtise de cet ordre, vous avez le droit de ne pas le prendre, de le laisser à celui qui vous l’a offert, en lui recommandant de bien lire le mode d’emploi pour apprendre à s’en servir.
alors je vous le dis « bonne fête à vous, chère maman pétillante. Bonne fête et merci et admiration pour tout ce que vous faites, tout ce que vous êtes. Prenez VRAIMENT soin de vous… parce que vous le valez bien !