C’est la fondatrice de la Fondation qui porte son nom : la Fondation Léonie Chaptal créée en 1990 a succédé à la « Maison Ecole d’Infirmières Chaptal ». C’est Mademoiselle Chaptal qui est à l’origine de cette institution en 1905. Infirmière, ayant une vision avant-gardiste sur son époque, elle a eu pour souci de venir en aide à la population pauvre du quartier de Plaisance du 14^ème arrondissement de Paris et de lutter contre les inégalités sociales et les fléaux de l’époque, tuberculose, maladies vénériennes, mortalité infantile et alcoolisme. C’est le besoin de se faire aider par des personnes qualifiées et le sentiment que la formation infirmière n’était pas reconnue, qui l’a conduite à créer, l’une des premières écoles d’infirmière en France œuvrant ainsi pour la professionnalisation des infirmières. Aujourd’hui cette Fondation qui s’est installée à Sarcelles forme toujours de façon très qualitative des infirmières, des aides-soignantes et des auxiliaires de puériculture. C’est dans cette dernière formation que j’interviens depuis de nombreuses années, sur les thèmes de la bientraitance éducative et de la communication bienveillante auprès des enfants, soit entre 7 et 8 cours par an.
Et parfois je fais des bêtises…

1ère formation donnée cette année : « le bébé comprend tout ».

J’arrive quelques jours après dans la logique de continuer avec « les émotions des plus jeunes ». Je me lance donc. Mais au bout de 10 minutes, une des professeurs salariée de la structure me demande de sortir : elle m’informe que je me suis trompée de sujet ! Que ce jour là, c’est le harcèlement scolaire qui était prévu.
Froid. De quelques secondes à peine, car je connais bien mes sujets et je peux rebondir facilement. C’est important, car les élèves partent en stages par petits groupes et tout le programme a été construit en fonction de cela…

Ouf, donc, j’ai pu me rattraper facilement car la 1ère qualité d’un bon formateur est la flexibilité et l’adaptabilité.

Non, en réalité, la 1ère qualité d’un formateur… est de ne pas se laisser entraîner dans ses habitudes… mais de vérifier ce que l’on attend de lui… Sic 😉

Parce que les habitudes nous reposent : elles ne nécessitent pas que notre cerveau s’adapte à la nouveauté, elles sont utiles et pratiques. Mais elles ne sont pas toujours … les plus adaptées à la situation et il faut alors vite savoir rebondir et être créatif…

Tout comme ces extraordinaires – actuelles et futures – auxiliaires formées dans cet établissement : travailler avec des enfants – et qui plus est avec des tous petits -c’est avant tout apprendre à faire face à de très nombreuses situations… souvent tout à fait inhabituelles ou exceptionnelles. Parce qu’il n’y a pas deux bébés qui se ressemblent. Parce qu’un même bébé peut réagir tout à fait différemment d’une fois sur l’autre…

Et avec leur super formation (et je ne parle pas ici (que) de la mienne ;), les auxiliaires de Léonie Chaptal sont à même de faire des miracles avec les tous petits… dans la plus grande bienveillance !

Bravo à elles pour leur investissement d’abord dans cette formation et ensuite auprès des plus jeunes.